VIDEO. Berlin

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Il est difficile, je trouve, de parler de la ville de Berlin, car on ne saurait dire qu’elle nous a déplu, mais on ne sait comment lui attribuer un charme. Ce faisant, il est clair que j’ai rarement vu une capitale avec un tel bagage historique. Berlin, cette ville qui trente ans avant notre séjour en était encore deux. Américaine, soviétique : allemande ? Et puis, il y a soixante-quinze ans, le quartier général de la tête — peut-on dire pensante ? — d’un massacre mondial et antisémite. Le mémorial pour les Juifs à Berlin était, quoique très surprenant dans sa forme, une œuvre solennelle, qui m’a bizarrement ému, alors que ce n’est pas ce que j’attendais de Berlin. La reconstitution de son mur, et la coulée verte qui le remplace, furent des symboles prenant de la reconstruction dans cette déconstruction.

Ne pouvant pas passer à côté de ces deux éléments d’Histoire, mais ne voulant pas faire de ce film — de vacances et d’étudiants, tout de même — une commémoration sur des sujets qui ne furent pas le centre névralgique de notre séjour — centre névralgique se rapprochant plutôt d’un certain « Franziskaner » — j’ai décidé d’insérer simplement dans la vidéo, en une petite minute, une séquence ancrée dans la référence à deux grands films qui, respectivement, s’empare ou aborde ces deux sujets : La Liste de Schindler (Schindler’s List, Steven Spielberg, 1993) et Les Ailes du désir (Der Himmel über Berlin, Wim Wenders, 1987). Outre l’emprunt de la musique de John Williams du film de Spielberg, la référence se fait par le jeu sur le noir & blanc et la couleur, contenu dans les deux films.

Mais maintenant, parlons du charme. Je suis peut-être exigeant. Chiant. Français. Mais — comment le dire — c’est quoi ce putain de bordel avec ces énormes boulevards dégueulasses ? Je ne suis ni chauvin ni parisien, et même si je le pense, je ne vous dirais pas que Paris est plus jolie que Berlin. Pour vous prouver que l’avis qui est le mien n’est pas discréditable par son origine de la France profonde — mais belle —, laissez-moi vous citer Jacques Brel, qui ne manque pas de foutre une claque à la capitale allemande dans « Fernand », une musique marquée par le deuil, la tristesse et la laideur : « Dire qu’on traverse Paris, et qu’on dirait Berlin. » Jacquie non plus, il n’est pas très sympa. Enfin, je ne tacle pas l’Allemagne, mais simplement Berlin. Oui ! Je suis sûr qu’il y a plein de belles villes allemandes ! Tiens, par exemple, moi, j’avais adoré Strasbourg.

Je tacline, mais la vérité, c’est que j’ai passé à Berlin de très bonnes soirées. Si. Au moins une. Il est vrai que la culture techno n’est pas réveillée le lundi, mais nous avons tout de même su trouver — après des aventures peu probantes — des quartiers animés de nuit, avec des bars servant la Franziskaner fraîche pour des clopinettes. J’avais dit que j’y reviendrais, à la Franziskaner. Et d’ailleurs, je reviendrai à Berlin pour la Franziskaner, car la Weissbier fut une incroyable découverte, tant pour mon palais que pour mon foie.

Voyage du 27 octobre au 31 octobre 2019

Joachim Laurent

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